Journalisme d’investigation

takashi murakami

[Article Invité] Takashi Murakami et le Rap

L’artiste Nippon fait énormément parler de lui depuis quelques années, notamment grâce à ses différentes collaborations.
De Perrier à Louis Vuitton en passant par Google, Takashi Murakami sait se réinventer et offrir une vision de son monde, situé entre la pop culture et la tradition japonaise, à des publics différents. Très intéressé par la sphère hip-hop, il a comparé ce mouvement à l’art contemporain lors d’une interview. Les deux mouvements étaient effectivement fortement critiqués lors de leur apparition et n’intéressaient que le monde urbain. Depuis, ces deux arts ont fait leur trou. Ils ont acquis une visibilité et une reconnaissance internationales.
Ce papier fera office de memento pour rappeler les trois feats les plus importants de Takashi avec la planète rap et sa périphérie.

« I see dead people » : Entre 6ème sens et voyage expérientiel

Dernièrement, il a bûché main dans la main avec le rappeur (qui se rapproche plus d’un couteau suisse) de Chicago Kanye West et notre dépressif favori, Kid Cudi. Début juin 2018 sortait leur chef d’œuvre, à mon humble avis, Kids See Ghosts. Ce dernier, composé de 7 titres, est habillé par un magnifique dessin aquarellé que l’artiste lui-même a repris de sa collection. Manji Fuji (23.88 x 31.75 cm.- 2001) sur la gauche, tient ses traits du Nihonga qui est un mouvement de peinture traditionnelle japonaise.

Les deux œuvres présentent donc de nombreuses similitudes telles que la toile de fond du Mont Fuji (bien sûr inspiré par Trente-six vues du Mont Fuji du grand Hokusai), les arbres courbés mais également les caractères « ovales », signature de l’artiste. Sur la cover, ceux-ci sont néanmoins placés plus sur la gauche en plus d’être minimisés. Autre différence, qui n’est pas des moindres, les caractères Kanji se retrouvent inversés et peuvent se traduire par « Chaos ». Le choix des couleurs aux nuances psychédéliques et l’ajout des personnages fantomatiques ne sont pas anodins et peuvent symboliser le voyage expérientiel de l’auditeur qui navigue entre 4th Dimension et Ghost Town.

Mais ce n’est pas fini ! En effet, quelques temps après la sortie de ce projet, Kid Cudi et Kanye West ont annoncé la sortie d’un dessin animé reprenant le fameux Kanye Bear dont on ne parle plus et un renard qui n’est autre que Scott Mescudi. Mêlant références à la culture japonaise ainsi qu’au monde des comics américain, le tout rythmé par des scènes hilarantes, nous sommes impatients de découvrir cette série animée réalisée en CGI par Takashi. (suite…)

Double-Penne-Rigate

Soirée double penne rigate

En quête d’aventure et de nouveaux horizons, Ali et Jeannot, deux amis d’enfance, se sont rendus en terre Ritalienne pour le nouvel an.

« Ma que quête ? » me direz-vous.

Un premier arrêt prévu à Genova avant de filer dans la région des Cinque Terre.
Ali le pilote a choisi cette destination d’après un étrange rêve survenu quelques nuits auparavant.
Dans celui-ci, une sorte de prophète lui déblatérait d’étranges énigmes : en Italie les filles sont sans gênes et surtout sans germes.
Pas comme la covoitureuse immonde vautrée à l’arrière se dit-il.

La deuxième phrase accompagnée d’un bruit ignoble est quant à elle bien plus mystérieuse :
Dans les Cinque terre, le sphinx erre puis se terre en sentant se relâcher son sphincter.
Est-ce une énigme ou juste un moyen de cacher les gazes impromptus du conteur ?
Pour rester poli on va juste dire que l’affreux mage a jappé. (suite…)

CHIPSTER

Aux origines du monde, le terme « hipster » désignait de petits êtres ne jurant que par une branche pointue de la jazz musique, le bebop. Des petits blancs adoptant les codes des musiciens et autres instigateurs de la culture afro-américaine.
Une revendication anti-conformiste et peu consciente de l’aliénation des foules par les sonorités trop aseptisées et redondantes. Celles-ci, incarnées à l’époque par le jazz classique selon Théodor W. Adorno, énonçant sans vergogne que l’improvisation calée sur des boucles rythmiques bien définies, constituait la prolifération d’une industrie culturelle, les balbutiements de la culture de masse.
Autant dire qu’une demie seconde du dernier David Guetta suffirait à déclencher un phénomène de combustion spontanée chez nos protagonistes à bretelles. (suite…)

pollution-tourisme-chine

L’homo touristicus est coutumier du fait

Après une année de dur labeur dans son entreprise basique, il s’octroie 3 semaines de vacances estivales bien méritées. Deux en juillet pour bricoler et visiter une capitale européenne, une semaine de glandouille en famille au mois d’août. Cet été on va à Barcelone, c’est pas loin et y’a la mer. Le dépaysement est frappant. Des jeunes français avinés ou plutôt « asangriaés » sur une belle plage comme à Palavas mais qui bouffent des paellas décongelées sur las ramblas entre deux cuites. (suite…)

illustrations-Luis-Quiles

Internet nous dessine une toile de merde

« Social Media is people in a room shouting and talking outloud »
– dixit un mec que j’ai rencontré à l’étranger –

Initialement conçu à des fins militaires par les américains je sais plus quand (à checker sur Wikipedia), internet surpasse aisément son but originel.
Aujourd’hui cet ingénieux système semble être un repère de narcissiques jaloux et lâches se goinfrant d’une infobésité dégoulinante de stupidité. (suite…)

MOUV DE LA

Il est 8h05. Un matin frais et venteux comme sait nous en procurer un hiver Drômois. L’école n’ouvre ses portes que dans 15 minutes, nous attendons donc au chaud dans le Renault Espace que la première cloche retentisse.
Quelques feuilles automnales persistent autour du city stade. C’est bien le seul moment où il est libre ce foutu terrain. Les yeux encore collés par le sommeil et les mains bien planquées entre le siège et les genoux.
(suite…)