illustrations-Luis-Quiles

Internet nous dessine une toile de merde

« Social Media is people in a room shouting and talking outloud »
– dixit un mec que j’ai rencontré à l’étranger –

Initialement conçu à des fins militaires par les américains je sais plus quand (à checker sur Wikipedia), internet surpasse aisément son but originel.
Aujourd’hui cet ingénieux système semble être un repère de narcissiques jaloux et lâches se goinfrant d’une infobésité dégoulinante de stupidité.

C’est fou à quel point l’avancée technologique nous fait régresser. Lorsque l’on voit avec quelle vigueur des internautes bien planqués derrière leurs écrans déverses insultes et critiques acerbes non constructives sous chaque contenu, qu’il soit pertinent ou non.

Cependant une envie presque incontrôlable et inconsciente nous pousse chaque jour à « scroller » pour ne pas perdre une miette du fil de l’actualité quotidienne qui nous parvient. C’est le fameux FOMO (Fear Of Missing Out). Il faut être au courant, connaître les sujets du moment, la dernière vidéo d’un connard de chat qui a la tête coincée dans un pot de yaourt. Bien que filtrées, les informations sont trop nombreuses. Même pertinentes ou divertissantes, ce surplus ne cultive qu’un individu blasé et qui devient trop méfiant donc très critique et insupportable.

Mais de toute façon, c’est tellement pratique qu’on ne peut plus s’en passer. Hier encore, devant la télé j’ai buté sur un acteur sans trouver son nom. Mes deux minutes d’agonie furent soulagées par mon meilleur ami Google. L’entreprise dont la longue vue ne va pas tarder à nous rentrer totalement dans l’anus. Ils ont à cœur de nous aider à trouver ce que l’on cherche le plus rapidement possible. Une volonté noble en soit, à part s’ils préfèrent que l’on reste le moins de temps possible sur la page pour ne pas trop utiliser l’énergie de leurs énormes serveurs.
Notre temps de recherche sera néanmoins pardonné si on clique docilement sur les petits liens sponsorisés que bien souvent seuls les grands groupes peuvent s’offrir, relayant les petits en 3ème page, autrement dit dans les abysses.

Tout ceci nous passe au-dessus en définitive, tant que ça rame pas trop pour uploader ma photo au bord de la plage ou j’ai l’air plus heureux que jamais. Vivement qu’il y est le wifi dans le métro, seul endroit où je me sens seul, pour pouvoir troquer Candy Crush à Facebook et avoir enfin une bonne raison de ne pas croiser le regard de l’accordéoniste roumain.
J’ai une notification mec, alors va jouer Ai se eu te pego dans une autre rame stp.

Voilà une illustration parfaite d’un « brouhaha sourd », un bruit blanc émanant d’un flux interminable et quasi inaudible de conneries suivi et relayé par des moutons apeurés.
Nous sommes en présence d’un beau dilemme du prisonnier où beaucoup critiques, veulent changer mais ont peur de finir seuls et isolés.

Laredoute se casse la gueule alors que sa page lingerie faisait fureur auprès des pré-pubères il y a encore peu de temps. Tu peux désormais te délecter d’un gang bang zoo/scatophile exécuté par des nains borgnes en deux temps trois mouvements.

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L.P

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