Pot pourri d’inspiration littéraire | Blog Littérature Cyniquetamere

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Pensée portugaise #1 : Introduction

« Naviguer est nécessaire, vivre ne l’est pas » – Fernando Pessoa

Car si vivre consiste à subir les tumultes, à quoi bon s’infliger les réveils quotidiens ?
Voguer permet des avancées fluides sans pour autant s’agiter. Dériver nous mène avec légèreté vers des lieux insoupçonnés. Je ferme les yeux et les lignes ondulées se succèdent, similaires, néanmoins toutes singulières. Le sel infiltre mes pores puis s’associe au soleil pour briller sournoisement mon épiderme si pâle. Il me fait comprendre que je n’ai pas ma place sur cette surface humide et les éléments qui se déchaînent ne cessent d’appuyer son propos. Mais une brève halte hors du plancher des bovins ravive les sens en bousculant les certitudes. Vulnérable cloporte à l’échelle de cette immensité, qui oublie de s’étonner de son improbable existence. Sur un vieux tronc d’arbre ou à bord de majestueuses galères, le phénomène de flottaison nous berce d’histoires à s’approprier, de contrées à explorer et d’âmes à côtoyer. Le mouvement prime la destination. L’immobilisme est préjudiciable. Tenter d’attirer à soi les remous du large est lâche, la gratification inexistante.
Immerge ta souche et chevauche-la, pense à ce que tu cherches sans trop l’idéaliser. N’oublie pas le chemin inverse vers le port d’attache, car partir n’est pas une fuite, mais une quête pour mieux revenir.

L.P

Citation Emile Cioran

Exégèse de la déchéance

Chacun de nous est né avec une dose de pureté, prédestinée à être corrompue par le commerce avec les hommes, par ce péché contre la solitude. Car chacun de nous fait l’impossible pour ne pas être voué à lui même. Le semblable n’est pas fatalité mais tentation de déchéance. Incapable de garder nos mains propres et nos cœurs inaltérés, nous nous souillons au contact de sueurs étrangères, nous nous vautrons assoiffés de dégoût et fervents de pestilence, dans la fange unanime.

E.C

Mais bon

Ce fut court mais bon.
Une parenthèse éphémère à l’honnêteté infaillible.
Une tentative vaine et naïve tenant ses promesses de joie et de peine.
La désinvolture masque les émotions.
Les rictus s’érigent face à tant d’insouciance.
L’étonnement est désuet.
La surprise est antédiluvienne.
Ils poursuivent bille en tête une course effrénée vers un lent marasme collectif.
La jalousie rend l’angoisse palpable, le doute permanent et les pensées abrasives.
Une quête de performance poussive et lassante.

Pourtant ma bouche est pleine des mots je t’aime. (suite…)