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illustration diogene de sinope cynique ta mere

Les Cyniques à vélo

Un documentaire atypique et philosophique sur les traces de Diogène en Turquie !

Après le lancement d’un blog en 2015 puis l’ouverture d’un compte instagram en 2018, le philosophe Diogène de Sinope nous a inspiré un voyage à vélo ! Une sorte de pèlerinage sur ses traces, depuis sa statue au bord de la mer noire jusqu’à Istanbul par la force des mollets. Une belle occasion d’illustrer ses idées par une forme d’ascèse, des rencontres et un retour à l’essentiel dans un film poétique et décalé.

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photo cycliste paysage avec citation

Un énième documentaire sur un voyage à vélo, pour quoi faire ?

Une bande de potes décide de se lancer un défi : parcourir plus de 700 km à vélo le long de la mer noire turque et réaliser un reportage vidéo de leur périple.

C’est l’histoire d’un groupe de trentenaires formé à Lyon. Qui dit trentenaire citadin, dit souvent remise en question du sens de la vie, du travail, sans oublier réflexion face à la crise écologique actuelle.

Cette aventure naît aussi de l’envie de mettre en lumière le personnage haut en couleur de Diogène, philosophe assez peu connu, pourtant mentionné par les plus grands penseurs. C’est un peu le philosophe préféré de ton philosophe préféré. Ses idées, radicales, ont le mérite de bousculer nos habitudes, nos envies et notre façon de voir le monde. Elles sont un formidable écho aux théories de la décroissance et de la sobriété qui font leur chemin dans nos sociétés depuis quelques années. (suite…)

Saal

Comme une envie de saleté ;
Que la moiteur inonde toute bienséance ;
Que jaillisse une myriade de corps dénudés,
Un méli-mélo corrompu par l’indécence.

Les mécréants ternissent la stature des meneurs,
La crasse se mêle aux effluves délicats,
Les velours soyeux s’entachent de sueur,
De longs râles fleurissent ici et là.

Les fruits exultent et pleuvent ;
Ils aspergent de leur jus l’éthique,
Et la concupiscence s’abreuve
De nos dérives extatiques. (suite…)

poeme ego trip hubris

Itinéraire de la démesure

Les passions font vibrer mon enveloppe corporelle ;
Un carburant qui attise ce brasier éternel.
Les flammes s’emparent de ma nature complaisante,
Lacérant ma modestie par leur étreinte incandescente.

Ma présence parmi vous est bien trop éphémère,
Mon iris est troublé par ce voisinage vulgaire.
Les concepts ruissellent sur vos pensées étriquées,
Mon talent déborde dans ce monde limité.

Prenez garde à l’éclosion d’une œuvre boulimique
Happant chaque esquisse, chaque fibre artistique.
J’ôterai aux autres toute appétence pour l’invention,
J’ôterai jusqu’à ma vie, car elle n’est pas de ma création.

L.P

Printemps Bleu #1

C’était une nuit qui n’avait pas de lune. Et le jour précédent avait été monotone.

Nous errions seuls, dans ce décor sombre, égarés, indifférents.

Cet ami, que vous voyiez, il m’a toujours fait une excellente impression. Il m’est apparu, depuis que nous nous connaissons, comme un être puissant et fier.

Je le sais parce qu’à son contact, moi, je me suis trouvé un peu terne et emprunté. Ce soir j’ai l’impression de le voir tel qu’il est : tendre, imparfait, incertain.

Je ne sais pas si je l’aimais. Je pense que je l’adorais, que c’était un modèle que j’essayais d’atteindre. Comme un idéal, une image de moi que j’aimerai.

Mais en cette soirée de printemps, rien ne peut me détourner de cette atmosphère calme, ou je contemple la mer comme je contemple mon âme. Et j’aime ce que je vois.

François Lillart

(En collaboration avec Paul Lecat)

Poésie courte pluie

Poème court : Une Pluie Cossue

Tel un collier de perles qui soudain se brisa,
Les cieux furent amputés de leur précieux éclat.

Le bijou se déversa lentement,
Jadis retenue par un liseré délicat ;
Un festival d’assauts humiliants,
Sur les gueux arrangés en tas.

L’impact fut aléatoire,
l’intensité crescendo
Et je guette chaque soir,
la chute d’une goutte d’eau.

Puisse-t-elle inonder le brasier de mon cœur,
En chasser les souffrances dans une intense vapeur !

Léon Plagnol

poéme portugal navigation poésie

Pensée portugaise #1 : Introduction

« Naviguer est nécessaire, vivre ne l’est pas » – Fernando Pessoa

Car si vivre consiste à subir les tumultes, à quoi bon s’infliger les réveils quotidiens ?
Voguer permet des avancées fluides sans pour autant s’agiter. Dériver nous mène avec légèreté vers des lieux insoupçonnés. Je ferme les yeux et les lignes ondulées se succèdent, similaires, néanmoins toutes singulières. Le sel infiltre mes pores puis s’associe au soleil pour briller sournoisement mon épiderme si pâle. Il me fait comprendre que je n’ai pas ma place sur cette surface humide et les éléments qui se déchaînent ne cessent d’appuyer son propos. Mais une brève halte hors du plancher des bovins ravive les sens en bousculant les certitudes. Vulnérable cloporte à l’échelle de cette immensité, qui oublie de s’étonner de son improbable existence. Sur un vieux tronc d’arbre ou à bord de majestueuses galères, le phénomène de flottaison nous berce d’histoires à s’approprier, de contrées à explorer et d’âmes à côtoyer. Le mouvement prime la destination. L’immobilisme est préjudiciable. Tenter d’attirer à soi les remous du large est lâche, la gratification inexistante.
Immerge ta souche et chevauche-la, pense à ce que tu cherches sans trop l’idéaliser. N’oublie pas le chemin inverse vers le port d’attache, car partir n’est pas une fuite, mais une quête pour mieux revenir.

L.P