5 mots imposés : antilope/décadent/plage/manchot/éventuel

Maintes fois, au réveil, mon crâne est plein de fantaisie,
Imprégné de songes éteints et de contes indécis,
Autant d’états singuliers, de germes de poésie,
Qui grisent votre âme et transportent votre esprit

Lors de mon dernier rêve, je m’étendais, très impudent
Sur une belle étendue, vaste et harmonieuse.
Et je l’étreignais – cette âme brûlante et capricieuse,
La recouvrant d’écume, d’un amour pâle et décadent.

Mon être était ardant d’une fièvre nouvelle
Qui s’exprimait sur elle de plusieurs façons :
Une suite de chocs, de caresses, de frissons,
Témoignage éclatant de mon amour fidèle.

Comme un voyageur épuisé qui rejoint sa maîtresse,
Hâtivement je m’engouffrais, et réclamais l’ivresse
De son philtre magique, ô breuvage divin,
Qui comblera mon âme jusqu’à la fin des fins.

Mais dès que je l’agrippe, elle m’échappe aussitôt
Et je dois renouveler chaque seconde mes assauts.
Pour étreindre encore ses courbes réconfortantes.
Et la posséder, quelques instants, ma muse envoûtante.

La couche est parfois le théâtre de mes chagrins :
J’y libère souvent le mal de mes entrailles.
Et la belle patiente les recueille un à un, sans détail
Puis les presse tendrement contre son noble sein.

Plus tard, un étrange cortège vint perturber nos ébats.
Composé d’une antilope, de trois manchots et d’un gros chat,
Qui discouraient sur la qualité de leurs environnements,
Et sans égards, nous piétinaient, pendant leurs raisonnements.

« Comment faites-vous pour vivre dans pareille atmosphère ?
Il y fait chaud, lourd et la poussière surcharge l’air. »
« Il règne sur ces rivages, un climat d’amour, chers confrères.
Ici les amants se joignent au ballet de la plage et de la mer ! »

F.L.