5 mots imposés : désolé/cirque/nœud/ville/peu
Te souviens-tu de nos prières, de ton désir de voler ?
S’extirper de la misère pour enfin respirer,
Hors d’une foule grégaire toujours plus pressée.
Des matinées de calvaire à se faufiler.
Agenouillés dans l’herbe, les mains jointes,
Loin de la ville acerbe et ses heures de pointe,
Ma peau encore imberbe, ton sourire en demi-teinte,
Je suis à court de verbes, ces souvenirs m’éreintent.
Tes murmures timides dessinent d’élégants projets,
Une musique fluide pour mes ambitions étriquées.
Ton aura me guide, éblouissant les quolibets,
Qu’y a-t-il de plus stupide que la stupidité ?
Au bord du précipice, tu taquines le destin,
Le moment est peu propice pour demander ta main,
La mienne te hisse pour permettre un lendemain,
À nos regards complices unis face au chagrin.
Désolés par ce cirque, allongés dans la fange,
Nos mains juvéniles une nouvelle fois se mélangent,
Un sentiment d’espoir ruisselle de mes phalanges,
Un nœud d’émotion pareil aux ailes d’un ange.
L.P