Les-Amarres

Les amarres

Alors que j’admirais les vastes écumes
Au bord des rivages froids et verts
L’âme plus lourde qu’une enclume
Transi dans le sable glacé de l’hiver

Quand soudain une créature splendide
Fendit les vagues et les embruns,
Érigeant un chemin jusqu’à mon cœur timide
Moquant la houle et les gouffres malins

Comme guidée par une entité divine
Elle progresse avec grâce et insouciance
Ses courbes partiellement voilées par une brume marine
Exaltent mon imagination et titillent mes sens

Je demeure pantois face à ce cadeau insolite
Tant de bonté réunie en une situation incongrue
La gratitude m’envahit, la méfiance me quitte
Aucunes tergiversations ne nourrira l’imprévu

Le paysage se désagrège, l’horizon s’obscurcit
L’ouïe sature et la vue se brouille
Ma détermination comme un barrage que je brandis
Le prix à payer pour sortir de ma souille

La cécité s’intensifie et je me sens vaciller
Le sol inspire et expire sous mes rotules
Dans un dernier effort qui semble inespéré
J’expédie ma bouteille vers celle que j’adule

Une sensation chaude et humide me pénètre
Ces grains de beauté me sont familiers
Je nage à présent en plein bonheur terrestre
Mon épave n’aura finalement pas échoué

Ma nymphe et ses délicieux appas
Me gratifie d’une danse en demie teinte
De peur qu’elle ne me file entre les doigts
Je resserre un peu plus mon étreinte

F.L&L.P

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