Elles surgissent sans crier gare, voguant à présent sur le même trottoir.
Comme déposées là par une entité divine, leurs attributs ne sont en rien ostentatoires.
Nappées d’un tissu floral, subtil et délicat.
On devine avec enthousiasme, non sans frustration, l’oscillation rythmée et mélodieuse de la chair bombée.
Des arcs de cercles à la précision géométrique, malmenés par les turpitudes des rues du centre-ville.
Qui toujours se replacent, jamais ne s’affaissent, souvent m’amènent à de nouvelles adresses.
Derrière mes verres ombragés, pensant me cacher sous un anonymat à monture, je me délecte de ce spectacle frappé d’une gêne chronique.
Le temps est comme suspendu lorsqu’elles s’entre-chocs dans ce doux fracas inaudible et c’est avec un recule en rien objectif que je ne détecte aucune lacune.
Pardonnez mon intrusion déplacée dans votre univers lisse et montagneux.
Mon forfait s’il en est ne dépassera pas le cadre de mes fantasmes.
Il alimentera peut être quelques nuits humides délicieuses mains néanmoins incontrôlées.
Mon vice peut sembler abjecte, je le confesse.
Cependant, comment résister à ce binôme balloté, cette paire secouée, ce duo animé.
Mesdames, je ne peux que me prosterner devant la magnificence de vos fessiers.
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L.P