Je me lève avant toi et revêts mon armure de coton.
Je souhaite m’aventurer le premier dans cette journée inédite.
M’élancer dans ce périple anodin pour en tâter les risques, en jauger l’augure.
Ainsi, je me glisse dans le réel et te laisse à l’onirisme.
Tel un espion routinier, je guette l’ordinaire.
J’épie les alentours, scrute leurs moindres recoins,
M’assurant d’éloigner toute forme de danger.
Je balaye consciencieusement les idées noires,
Époussette les futilités pour concevoir une atmosphère paisible.
Mon travail accompli, je viens te faire mon rapport :
Une succession de gestes affectueux,
Une myriade de caresses sur tes épaules assoupies,
Jusqu’au déluge de baisers sur ton être en éveil.
Alors que la cafetière siffle sur le feu son désir de nous propulser dans la vie,
Nous nous prélassons dans un répit qui pourrait être éternel.
L.P