poésie vent sud-ouest océan

Naissance des vents

Un battement de cils sur les hauteurs de Bidart,
L’ondulation d’une chevelure au port de Guéthary,
Une mouette qui s’élance vers le rivage atlantique;
Font naître une brise timide qui avance à tâtons.
Cherchant de quoi nourrir son départ impromptu,
Peu à peu elle se gorge de souffles errants.
Ralliant à sa cause des courants d’air isolés,
Des vents solitaires, des rafales, des bourrasques;
Bientôt la petite brise aura droit à un nom.
En attendant elle se faufile à travers les reliefs,
De plus en plus à son aise dans ce paysage côtier.
Elle pénètre les logis, leurs scènes de vie intime,
S’immisce dans les villages aux bâtisses rouge vif;
Guindées de colombages et bardées de piments secs.
Mais, glisser sur des corps à moitié dénudés,
Chasser sur leur peau des perles d’eau iodée,
Faire frissonner tous ces vacanciers ne suffit plus.
Amollir les vagues fut exaltant un temps,
Désormais la petite brise est devenue grand vent.
Capable de chahuter les bancs de sable,
De transformer la houle en allier féroce,
Venant se briser sur les digues impuissantes.
Bipolaires, contraires, changeantes voir schizophrènes,
Ses trajectoires sont de plus en plus imprévisibles.
En sage régisseur de l’ordre terrestre,
Le soleil couchant offre un point de repère.
Attiré par ses teintes imbibant l’horizon,
Le vent se lance à sa poursuite dans une course éternelle.

L.P

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