« Le terrain vague ou le pré sauvage des jeux de leur enfance est devenu – s’il n’a pas été bâti – un parc à thème bien réglementé, la rue où ils jouaient au ballon avec leurs copains est aujourd’hui totalement dédiée à l’organisation de la circulation automobile… Un certain sentiment de spoliation se développe puisque les grands systèmes et autres « world companies » les dépossèdent de leur vie pour organiser quelque chose d’abstrait qui les dépasse : « on te vend ta vie ! C’est toi, mais tout digéré. Ils ont pensé à tout : les bouquins, les gadgets, les cartes postales. Le pire, c’est qu’il y a de bons trucs. Mais, ils te resservent tout ça réchauffé, calculé alors que c’était drôle quand c’était spontané, quand ça venait de toi. »
N.A